Présentation «Des économies? Pas vraiment»

Le «programme d’allègement 27» (PAB 27) fait couler beaucoup d’encre. «Économies», «réduction des prestations», «attaque contre l’État social», disent les uns. Ce n’est «pas un programme d’économies» ou il est «équilibré et nécessaire» disent les autres. Pour mieux comprendre, il faut se plonger dans les finances de la Confédération. Notre présentation que nous vous proposons montre les principaux chiffres et les mécanismes:

1. Les dépenses augmentent fortement, davantage que les recettes et l’économie dans son ensemble. Le frein à l’endettement interdit une telle évolution, car elle est source de grande instabilité et d’incertitude. C’est pourquoi ce mécanisme est important et judicieux.
2. Le nouveau programme d’allègement corrige l’évolution des finances en douceur, ce n'est pas un «programme d’économies». Les mesures de correction doivent être axées sur les dépenses. Nous payons déjà suffisamment d’impôts.
3. La Constitution exige que nous agissions maintenant. Des finances stables sont un atout important.

Le contexte

«La Suisse maîtrise ses finances.» C’était le cas jusqu’à présent et cela doit le rester. Mais pour qu’il en soit ainsi, tout le monde doit y mettre du sien. Sinon, la stabilité des finances fédérales, notre faible endettement et nos impôts plutôt modérés, qui sont autant de facteurs de succès essentiels, seront menacés.

Au cours de la session d’hiver, le Conseil des États se penchera sur le programme d’allègement 27 (PAB27). Ce programme est nécessaire, car les dépenses de l’État sont plus importantes que ses recettes. Le PAB27 offre la possibilité à la Suisse de maîtriser la croissance de ses dépenses par une correction en douceur: le programme d’économies freine la croissance des dépenses en la ramenant de 21% à 18% d’ici à 2029. Le PAB27 est supportable tout comme les différentes mesures prévues.

Si le programme ne peut pas être mis en œuvre dans sa globalité, les dépenses non liées dans les domaines de la formation et de la recherche ou de l’agriculture seront encore plus sous pression et le développement nécessaire de l’armée pourrait également être remis en question.

La Confédération a un problème de dépenses et non de recettes. Pour economiesuisse, il est clair que les mesures de correction doivent être axées sur les dépenses. Des hausses d’impôts ne sont pas acceptables, ni pour les entreprises ni pour la population.

Et demain?

Indépendamment du PAB27, la situation reste exigeante. Des prestations considérables non encore financées ont été promises à la population – notamment dans le domaine de la prévoyance vieillesse. Tôt ou tard, les prestations promises se transformeront en dépenses. Il est donc d’autant plus important que la Suisse se dote de fondements solides pour qu’elle ne tombe pas aux premiers vents contraires.