# 10b / 2016
14.10.2016

Les multinationales, une contribution significative et nécessaire à notre prospérité et à l'innovation

Les multinationales sont un moteur de l’innovation

Les PME helvétiques sont particulièrement innovantes, grâce à leur flexibilité et leur spécialisation, mais nombre d’entre elles manquent souvent de moyens financiers et humains pour développer de nouvelles idées et les amener sur le marché. Aussi, c’est surtout l’interaction entre les entreprises multinationales, les PME, les hautes écoles et d’instituts de recherche qui permet à notre pays de disposer d’une grande force d’innovation et de création de valeur. Les multinationales jouent un rôle central dans ce dispositif :

  • elles mandatent des PME pour développer de nouvelles solutions innovantes et compétitives ; 
  • elles apportent leur savoir-faire, aussi bien sur le plan technologique que sur celui de l’organisation et de la gouvernance d’entreprises ;
  • elles disposent souvent de fonds propres plus importants, ce qui leur permet d’investir dans de nouvelles machines et d’encourager ainsi des évolutions technologiques :
  • elles collaborent avec les hautes écoles pour développer de nouvelles technologies ;
  • elles facilitent la création de spin-offs et autres start-ups grâce à leurs moyens financiers et à leur taille critique.

 

Environ 70% des dépenses de R&D du secteur privé provient des multinationales

Par ailleurs, les multinationales établies en Suisse contribuent à hauteur d’environ 70% des dépenses de recherche du secteur privé. Les deux groupes Novartis et Roche font partie des vingt entreprises ayant les plus grands budgets de recherche à l’échelle mondiale, avec respectivement 8.8 et 8.7 milliards de francs. Au vu des moyens financiers conséquents et des places de travail qui y sont attachées, on ne peut que constater l’importance de maintenir et d’attirer des multinationales dans notre pays. Au niveau national, les vingt multinationales les plus actives dans le domaine de la recherche et du développement génèrent quelque 4,7% du PIB et représentent au total plus de 80 000 emplois en Suisse. 

La vigilance est de mise car nos concurrents ne sont pas en reste : la part de l’économie privée dans les dépenses en recherche et développement a cru de 11% à 16% au sein des pays membres de l’OCDE entre 1994 et 2004.

 

Les multinationales déposent la majorité des demandes de brevets

La Suisse se trouve en bonne position en matière d’innovation si l’on se réfère au nombre de demandes de brevets déposées. Selon les chiffres 2015 de l’Office européen des brevets (OEB), la Suisse a affiché un nombre record de 7066 demandes, se classant en 6ème position derrière les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon, la France et les Pays-Bas. Mais en rapport avec la population, la Suisse arrive en tête avec 873 demandes par million d’habitants en 2015
Roche est l’entreprise qui dépose le plus de demandes (644), ABB arrive en deuxième position (563), suivi par Nestlé (410) et Novartis (369).