# 8 / 2016
26.07.2016

Oui à une gestion efficace des ressources, non à l’initiative populaire «Économie verte»

L’économie plaide pour un non ferme à l’initiative

Les entreprises suisses font partie de l’élite mondiale lorsqu’il s’agit d’allier la croissance et le développement durable. Notre pays figure régulièrement en tête des classements internationaux de durabilité. Il se place notamment dans le groupe de tête dans le domaine du recyclage, qui fonctionne sur une base privée. La Suisse dépasse nettement l’Union européenne ou les États-Unis. L’économie suisse s’engage en faveur d’une gestion efficiente des ressources et continuera sur cette voie. Une économie verte au sens de l’initiative reste cependant une illusion. 

Objectif irréaliste de l’initiative

L’initiative exige que la Suisse réduise son empreinte écologique de plus de 65% d’ici à 2050. Selon le Conseil fédéral et les experts, cet objectif, en plus d’être irréaliste, est inutilisable comme concept économique. La méthode censée indiquer si le but a été atteint ne permet de mesurer ni la réduction de l’utilisation de ressources, ni l’impact environnemental, ce qui est paradoxal. 

L’économie suisse passe volontairement au vert

Depuis des années, la Suisse occupe une position d’excellence en matière d’utilisation efficiente des ressources et de protection de l’environnement. Diverses études récentes le prouvent. Cela démontre que, pour améliorer l’utilisation efficace des ressources, il faut créer un environnement favorable à l’innovation. Des conditions-cadre libérales sont le meilleur moyen pour y parvenir.

Optimiser au lieu de maximiser

La Suisse est déjà championne mondiale du recyclage. Viser une économie totalement circulaire est illusoire sur le plan économique, mais aussi écologique. Dans certains cas, le recyclage n’est pas judicieux, que ce soit par souci de l’environnement ou pour des considérations financières. Optimiser l’économie circulaire mène davantage au but que la maximiser.

Faire cavalier seul menace la prospérité de la Suisse

Les mesures qui seraient nécessaires en cas d’acceptation de l’initiative détruiraient de nombreux emplois, créeraient de nouveaux obstacles au commerce, freinerait la concurrence et menaceraient l’économie et la prospérité. Le Conseil fédéral estime lui aussi qu’une mise en œuvre de l’initiative entraînerait un changement structurel abrupt, avec une hausse du chômage et une lourde facture pour l’économie nationale. 

Discrimination des entreprises suisses

Appliquer au commerce et aux producteurs suisses des dispositions de protection de l’environnement plus sévères qu’à la concurrence étrangère aboutirait à de sérieux désavantages concurrentiels. Les produits importés deviendraient encore plus avantageux et les produits exportés renchériraient. De nouvelles taxes à l’importation n’entrent pas en ligne de compte si la Suisse ne veut pas mettre en péril ses accords de libre-échange.

Marge de manœuvre limitée à l’étranger

Plus de la moitié de l’impact environnemental lié à la consommation de la population suisse est causé à l’étranger. Sans limitation rigoureuse de la consommation, la marge de manœuvre en Suisse est d’ores et déjà très limitée.