# 4 / 2020
27.08.2020

Une bonne gestion des écoles publiques pour une formation de qualité

5. Conclusion

Le présent dossierpolitique formule des principes dont il convient de tenir compte pour la direction des écoles publiques. Ces recommandations sont tirées de l’expérience et de la littérature spécialisée sur la direction d’organisations d’experts. Il est nécessaire de les adapter et de les remettre en question en fonction des besoins spécifiques de chaque établissement scolaire. Il semble néanmoins évident que les écoles ont besoin d’autonomie afin de disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour diriger une organisation d’experts. Dans l’idéal, elles disposent d’un budget global.

Une dissociation stricte de la gestion stratégique et opérationnelle est impérative. Avant l’introduction à l’échelle nationale de directions professionnelles, les autorités scolaires assumaient également certaines tâches opérationnelles. Même aujourd’hui, ces tâches n’ont pas encore été partout entièrement transférées aux directions d’école. Ainsi, l’autorité scolaire est encore trop souvent responsable de la gestion du personnel enseignant, qui est une tâche opérationnelle classique. Il est également important que les directions d’école optent pour une gestion coopérative. Cela ne signifie pas qu’elles ne doivent pas prendre leurs responsabilités. Au contraire, même avec une gestion coopérative, les responsabilités et les compétences décisionnelles des directions doivent être clairement définies. Une direction coopérative composée de plusieurs personnes assumant des tâches permet de créer des plans de carrière pour les enseignants et contribue ainsi à rendre la profession d’enseignant plus attrayante.

En conclusion, relevons qu’une direction de qualité est possible avec tous les modèles de direction pratiqués actuellement dans les cantons alémaniques. Du point de vue de la direction d’établissement scolaire, aucun modèle, avec ou sans autorité scolaire, ne doit être favorisé.